Abreuvement : des marges de progrès en é Abreuvement : des marges de progrès en élevage laitier
Implantations et accessibilité des abreuvoirs, quantité et qualité de l’eau sont autant de postes à améliorer.
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Pas de lait sans eau… C’est un constat évident. « Pourtant, en élevage laitier, les marges de progrès pour faciliter l’accès à l’eau sont encore importantes, selon Jean-Luc Ménard, de l’Institut de l’élevage (1). Un abreuvoir mal positionné dans le couloir de passage, et voilà les dominantes qui s’installent pour boire, mais aussi se rafraîchir, et qui bloquent tout. » Le nombre d’abreuvoirs, leur type (bac ou abreuvoir bol), le débit en eau, sans oublier une lutte efficace contre le gel, le nettoyage des bacs… sont autant de facteurs qui affectent l’abreuvement.
1 Couvrir les besoins en évitant le gaspillage
La consommation d’une vache laitière, sous nos climats, peut aller de 55 à 110 litres d’eau par jour, selon la température et la ration notamment, soit 1 à 3 litres par litre de lait, en fonction du système d’élevage. La lutte contre le gaspillage passe par l’installation de compteurs d’eau pour identifier les fuites. Faire des économies d’eau a aussi l’avantage de réduire les volumes à épandre, et le temps de travail.
2 Installer les abreuvoirs partout
Le bac en sortie de salle de traite peut répondre au besoin immédiat après la traite, mais les pics de consommation d’eau observés en élevage avec salle de traite sont davantage liés à la distribution de la ration. La proximité – donc la bonne distribution des points d’eau dans tout le bâtiment – est essentielle pour répartir les animaux selon leur besoin en eau.
Avec un robot de traite, la consommation est plus régulière tout au long de la journée, l’élevage peut alors supporter un équipement plus modéré. Il faut toutefois anticiper les pics de consommation l’été, et équiper toutes les zones, y compris l’aire d’attente, afin que toutes les vaches, y compris les dominées, puissent avoir accès au volume nécessaire.
Les animaux doivent accéder aux abreuvoirs sans gêner la circulation. Leur installation se réfléchit, pour éviter de créer un lieu de piétinement, au risque d’accumulation de bouses. « Un gramme de bouses c’est 1,3 million de streptocoques fécaux », rappelle Jean-Luc Ménard. Positionner les abreuvoirs dans les couloirs raclés est une bonne solution.
3 Prévoir des longueurs d’accès suffisantes
Les recommandations de longueurs d’accès à l’eau s’établissent à 6 cm par vache laitière en hiver et 10 cm/VL en été. Or, les élevages proposent souvent moins de 5 cm/VL… Il existe donc une réelle marge de progrès.
Le dimensionnement du réseau doit également être prévu, afin que le débit ne soit jamais inférieur à 15-20 litres par minute. « Les marges de progrès sont énormes, confirme Jean-Luc Ménard, en raison des pertes de charges, liées d’une part à la conception des installations et, d’autre part, à leur entretien. Champignons, algues et dépôts calcaires peuvent, en effet, réduire le diamètre des canalisations. »
(1) Lors d’une session de l’Association française de thérapie assistée par l’animal (Aftaa), le 23 novembre 2017.
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